Avec un nombre d’adoption d’animaux domestique et d’élevage en hausse, les défenseurs de la protection animale en France ne cessent d’essayer d’améliorer les dispositifs en vigueur. Pour ces derniers, c’est le meilleur moyen de veiller à ce que les besoins de l’animal correspondent à celui de son propriétaire sans que l’un des deux ne soit lésé. Les exigences en la matière changent régulièrement et pour cette année 2020, de nouvelles demandes se sont déjà fait connaître. Quelles sont les transformations envisagées pour la protection animale ? Faisons le tour du sujet pour mieux comprendre les attentes des français en termes de bien-être des animaux !
Les résultats du sondage dévoilés en janvier 2020
Cela fait maintenant trois années de suite que l’IFOP réalise un sondage à la demande de la fondation 30 Millions d’Amis. Cette dernière révèle les exigences des Français concernant la protection des animaux ainsi que leurs avis sur les différents dispositifs déjà en vigueur. Réalisé durant le mois de janvier, ce sondage a permis de questionner plus de 1000 personnes environs. Les résultats publiés quelques jours après sa réalisation ont permis d’établir que 75% des français estiment les mesures gouvernementales pour la protection animale insuffisantes. Face à l’approche des élections, les personnes interrogées indiquent même vouloir prendre parti pour les candidats dont le programme comportera un volet spécialement dédié à favoriser le bien-être des animaux. Parmi les 59% de Français engagés dans cette cause, la tranche d’âge moyenne varie de 18 à 24 ans.
Quelles mesures de protection des animaux ?
Dans la lutte pour la protection des animaux, les français revoient leur priorité chaque année. Cela permet de se focaliser sur les mesures les plus importantes pour favoriser le bien-être des animaux qu’ils soient domestique, de compagnie ou encore d’élevage. Pour cette année, les mesures de protection à proprement parler se focalisent sur trois axes. Il s’agit principalement de :
L’interdiction de certaines pratiques
Bien qu’ils soient considérés comme des pratiques divertissantes, le cirque et la corrida font partie des protestations des français. Près de 390 communes sur le territoire interdisent l’utilisation des animaux sauvages dans le cadre de ces démarches. Paris fait d’ailleurs partie des villes les plus impliquées par cette interdiction car elle ne délivre plus d’autorisation aux entités souhaitant faire de telles activités. Comparé à 2018, le sondage a révélé une approbation de l’arrêt des cirques, corridas et delphinariums auprès de 75% des Français. Il en est de même pour la chasse qui se fait de moins en moins populaires auprès des foyers français. 82% des personnes interrogées souhaitent que le dimanche ne soit plus un jour où la chasse soit autorisée.
Restriction utilisation des animaux dans la recherche
La recherche est l’une des plus grandes causes de maltraitance des animaux après l’élevage. Pour cause, bon nombre des pratiques qu’ils subissent ne répondent pas aux normes de bien-être. Les méthodes substitutives rebutent plus de 85% de la population française. Pour ces derniers, il serait plus judicieux d’interdire de telles pratiques dans le but de veiller au respect du bien-être des animaux. Rien qu’en 2016, la France a compté l’utilisation de plus de 2 millions d’animaux pour les recherches scientifiques. Une demande qui reste toutefois difficile à respecter étant donné la difficulté d’utilisation des dernières technologies qui ne répondent pas toujours aux besoins de la substitution.
Une réforme de l’élevage
L’élevage est source de grandes protestations étant donné les conditions de traitement des animaux dans le secteur industriel. Plus de 80% des personnes interrogées sont contre cette pratique intensive. Elles estiment que la maltraitance animale y est très importante étant donné le manque d’espace disponible pour les animaux ainsi que leur entretien. L’utilisation de produits raccourcissant la phase de croissance de ces derniers constitue l’une des principales causes de protestation. En dehors des zones d’élevage, les français souhaitent porter une attention particulière au traitement des animaux dans les abattoirs.
Qu’en est-il de la vente d’animaux ?
L’adoption d’animaux domestique doit se faire sous certaines réglementations. Alors que certains passent par des associations, d’autres achètent leurs animaux de compagnie. A l’instar de la pratique qui oblige les animaleries à ne vendre que les animaux issus de refuge, la majorité des Français est contre la vente non réglementée. Si un dispositif correspondant à cette attente est mise en vigueur, la vente par petite annonce ne sera donc plus autorisée.
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